Le CLT-2
Venons-en maintenant au sujet principal de cet article, le bois. Pour produire des panneaux de bois lamellé-croisé (ou CLT) il faut couper un arbre, le transporter jusqu’à l’usine, le scier en lamelles, les superposer, les enduire de colle spécialisée, puis compresser le tout à haute pression. La technique restant relativement nouvelle, les données manquent quant à sa production de gaz à effet de serre. Cette dernière dépend d’ailleurs surtout du type d’énergie utilisée pour faire tourner les véhicules et machines faisant partie de la chaîne de production. Toutefois, les experts sont tous d’accord sur le fait que ce processus de fabrication du CLT demande une quantité d’énergie bien moins importante que celui du béton ou de l’acier, et qu’en dehors de sa consommation énergétique, il ne génère pas de gaz à effet de serre. Mais l’argument le plus souvent mis en avant est surtout celui de la séquestration du carbone. En effet, par le processus de photosynthèse, les arbres en croissance absorbent le CO2 de l’atmosphère, séquestrent le carbone (C) dans le bois et libèrent l’oxygène (O2) dans l’air. Quand le bois est récolté pour être utilisé dans nos bâtiments, le carbone se retrouve comme « emprisonné » et n’est donc pas relâché dans l’atmosphère. Pour une tonne de bois produite, environ 0.9 tonnes de carbone sont séquestrées7. On parle donc au total d’une emprunte carbone négative.